La machine réelle dans sa version finale en immat’ SNCF telle que je veux la reproduire. |
1932. Compagnie de l’ETAT, ateliers de Sotteville-Quatre mares. La 231-523 doit subir d’importantes réparations après avoir été accidentée. L’ingénieur Renaud, qui avait conçu un système de distribution à soupapes appliqué en 1912 sur une 030 puis en 1928 sur la 141 C 50, et avait continué de le développer et en fait équiper la « Super-Mountain » 241-101 et cette 231-523, qui prendra plus tard la numérotation 231 J 523 à la SNCF. |
UN « MERLE BLANC », UN DE PLUS |
Les machines différentes des autres de leur série attirant toujours ma curiosité, mais ayant en premier lieu décidé de construire un modèle de Pacific ÉTAT « de série » que je garderai pour moi (voir par ailleurs dans cette rubrique la page consacrée à cette autre construction), je mène simultanément ces deux chantiers. |
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« Cette machine unique différait assez sensiblement de ses sœurs dans son aspect par le fait qu’ayant été transformée à deux reprises en machine à simple expansion 3 cylindres. Ceux-ci étaient placés dans l’axe du bogie et par un embiellage simplifié ne comportant que les bielles motrices et d’accouplement, avec du côté droit la bielle triangulaire de commande des soupapes Renaud. Dans sa première transformation de 1932, elle avait reçu une boîte à fumée allongée et une cheminée à large section, tout en conservant ses petits écrans. Puis, lors de sa 2ème transformation de 1937, elle reçut une 2ème sablière et un abri profilé, étant prévue pour recevoir un carénage s’adaptant aux rames « saucisson », projet qui n’eut pas de suite. En outre sa pompe ACFI fut reculée à hauteur de la boîte à feu à la place du réservoir auxiliaire, lequel fut reporté sur le côté droit. Par ailleurs, ses écrans furent démontés pendant la période des essais et tout cela contribuait à lui donner une esthétique inhabituelle. Après avoir été utilisée en 1932-33 dans les mêmes roulements que les 231-500 ordinaires du dépôt du Havre, dans lesquels était également incluse la 241-101, cette machine fut mutée durant quelques temps sur Le Mans-Rennes en 1936. Après sa seconde transformation de 1937, il semble qu’elle n’ait finalement jamais assuré autre chose qu’un modeste service d’express et d’omnibus sur Paris-Rouen notamment. Mais ce fut certainement celle dont le kilométrage final fut de loin le plus faible. Elle n’eut d’autres tenders que ceux à réhausse normale. » |
MON ONCLE |
Tel Marty avec Doc’ Emmet Brown dans « Retour vers le futur », j’avais un oncle très inventif qui m’a fait connaître des moments extraordinaires dans mon enfance. Mon oncle Maurice avait fait des études d’ingénieur, mais c’était la guerre et il avait tout laissé tomber pour rejoindre De Gaulle puis s’engager dans la 2ème DB pour libérer notre pays. Bien qu’il n’ait pas passé les diplômes il avait le savoir, et avait crée successivement diverses entreprises dans différents domaines, ce qui m’a donné la chance d’assister à certaines de ces « aventures » professionnelles. Elles n’ont pas souvent été des réussites économiques, mais grâce à ces séjours de vacances chez lui j’ai beaucoup appris sur la réalité des petites entreprises dans les années 60 et 70. De ses ateliers de sérigraphie passage Dubaï à Paris en 1960 puis à Tours en 1963, à ses chantiers de constructions immobilières dans l’Hérault, avec du matériel hors d’âge, camionnette Delahaye des années 30, pelleteuse à câbles « NORDEST », camion Renault « fainéant »… qui n’avait plus de freins ! On allait acheter des vérins à Montpellier pour la transformation de son bulldozer en ripper pour créer des chemins dans l’immense domaine de garrigue… Quels terrains d’aventures pour moi ! |
NE JETONS PAS LA PIERRE A L’INGÉNIEUR
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« Le système de distribution par soupapes imaginé par Mr Renaud, ingénieur en chef à Sotteville, devait malheureusement s’avérer un échec et valut à ce dernier maintes critiques que nous jugeons bien sévères. |
Merci à mon complice de l’Ouest Olivier Taniou, qui m’a prêté sa « bible » de Lepage pour mener à bien cette construction. |
C’EST PARTI POUR LA CONSTRUCTION PAR L’IMAGE |
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Pour le corps cylindrique, utilisation d’une section de tube électrique de 20. Pour la boîte à feu, une tôle qui entoure le tube est soudée à une plaque de même tôle en bout. Après avoir soudé une vis M2 en son centre pour la fixation avec l’abri, le volume inférieur de la boîte à feu est rempli de Sintofer, façonné à la lime après sa prise. |
Début de la confection du tablier, en tôle de laiton de 0.30 Soudure du premier élément de couvres-roues (M.T. Réf. po 14). Les autres ne le seront que lorsque j’aurai reçu les essieux accouplés de Pacific Nord Roco et leurs bielles d’accouplement, commandés à webshop@roco.cc, car leur emplacement doit être adapté très précisément « sur mesures » avec ces éléments en mains. |
Le bloc-cylindres est modelé à partir d’une pièce provenant d’une 141 R Jouef ancienne. Sa hauteur est ramenée à celle de la loc’ à construire, une pièce de renfort en laiton, qui servira pour la fixation au tablier, est collée au-dessus puis le volume intérieur est rempli au Sintofer. |
La forme des faces latérales est donnée à la lime. |
Le Sintofer durci est limé. |
Un berceau de boîte à fumée est taillé dans un morceau de résine. Le bloc-cylindres est provisoirement fixé au tablier pour vérification des cotes. |
Perçage au diamètre 2 mm pour les tubes-guides des tiges de pistons. |
Montage sur un morceau de bois percé d’un trou de 2 mm, pour soudure d’un tube-guide avec à son extrémité arrière les glissières de crosse, la pièce crosse/tige de piston étant prise entre les glissières. C’est l’assurance d’un coulissement sans point dur. |
Le tube-guide est extrait du trou délicatement à l’aide d’une lame de couteau. |
Emboîtement des tubes-guides dans leur cylindre. |
Les ensembles tube-guide/glissière/crosse reçoivent à présent leur bielle motrice (M.T. Réf. mik 08 e). |
Sur le bloc-cylindres, pose de purgeurs, de contre-tiges de pistons et de soupapes de fond de cylindres. |
Je m’suis gouré sur la longueur de la boîte à feu. Trop longue, comment les couvres-roues du 3ème essieu accouplé pourraient-ils avoir la place de se loger ?! (voir étapes 1) et 2) Donc la partie excédentaire est sciée, limée, ajustée à la bonne longueur. |
Sur le tablier, finition de la bordure à l’avant et soudure des marchepieds (M.T. Réf. march 05). Pose de petites mains courantes horizontales, les mêmes que sur les 140 C. |
A l’arrière, soudure des marchepieds (march 05) et de l’injecteur Friedmann côté droit (M.T. Réf. inj 04). |
Les réservoirs-mélangeurs ACFI (à droite) sont préparés à partir de ceux M.T. Réf. div 64 (pour G 16 de l’A.L.) que l’on voit à gauche. La tuyauterie qui prend la vapeur d’échappement dans la boîte à fumée est retournée avec des petites pinces. C’est du laiton et ça se prête sans casser. |
Pose sur la boîte à fumée, par collage. |
Les rouRoco et les bielles d’accouplement sont livrées, ça permet de tracer précisément les découpes pour les deux autres couvres-roues. |
Coupes longitudinales avec un disque à tronçonner. |
Coupes transversales par grignotage avec une fraise sphérique diamètre 1.50 mm. |
Soudage des couvres-roues. |
Ebarbage de l’excédent de soudure. |
Pose par soudage et/ou collage à la cyano des éléments devant être fixées sur le tablier. De l’avant à l’arrière : écrans lève-fumées (reliquat de mon ancien kit de Mikado ETAT), pompe à air M.T. Réf. pomp 15, trois graisseurs Réf. pomp 18 (pour représenter les appareils de la distribution Renaud), les deux réservoirs d’air Réf. C 08. |
Côté gauche, vue sur les deux supports de chaudière (Réf. mik 11), la pompe ACFI (Réf. pomp 04) et le robinet de frein (Réf. C 07). |
Confection de l’aérateur de toiture d’après les photos, dans un morceau de résine. |
Sur le corps cylindrique, pose de la main courante qui passe devant la porte de boîte à fumée, et rejoint la paroi frontale de l’abri de part et d’autre. |
Côté droit, pose des tuyauteries de sablières, tringleries de commande des vannes de dôme, vanne de souffleur (M.T. Réf. vol 07), petites tuyauteries, marches d’accès aux sablières. |
Mêmes chose du côté gauche, l’ensemble corps cylindrique/abri est maintenant prêt pour la peinture. |
Le châssis est usiné à la fraiseuse. Les supports des palpeurs de courant figureront en même temps des supports de tablier. |
Les palpeurs de courant, faits de fil de bronze phosphoreux Diam. 0.3 des roues du 3ème essieu accouplé. |
Les palpeurs de courant des roues du 1er essieu accouplé. |
Préparation du bissel (pièce de l’ancien kit de Mikado ETAT M.T.) |
Préparation du bogie, à partir d’une ancienne Réf. M.T. |
Pour représenter la prise de mouvement de la distribution Renaud, découpe des pièces dans des chutes de photodéc’ et soudure. |
Une lumière est découpée dans le tablier pour laisser le passage des bielles « triangulaires » |
Après soudure du carter sur le tablier, assemblage corps cylindrique/abri avec le tablier et le châssis. |
Deux petites bielles de récup’ sont affinées et rivetées, sur la bielle d’accouplement et entre elles au sommet du triangle formé. Les voici en position du « point mort haut ». |
….Et là au « point mort bas ». La pointe du triangle formé par les 2 petites bielles se déplace simplement à l’intérieur du carter, sans aucun contact …et pas d’emm…. Au départ, j’avais tenté l’entraînement d’un disque, que l’on aurait vu tourner à l’intérieur par la lumière ouverte du carter. |
Ajout d’un boîtier d’attelage sur le bogie. Il servira au remorquage pour la mise au point de l’embiellage de la loc’ |
Pour reproduire l’allure de « gros sabot » de l’avant du châssis caractéristique des Pacific ETAT, confection d’un « habillage » en chutes de photodéc’ avec une bande rivetée. |
L’ « habillage » réalisé vient s’emboîter sous l’avant du châssis. |
Il vient ainsi rendre l’aspect « mastoc » du châssis, trop haut et trop mince à l’origine. |
Il faut maintenant finir d’équiper le tablier. Dessous, solidaire à lui, doivent être représentés les côtés du cendrier. Une première pièce est découpée dans une chute de photodéc’ puis 3 autres coupons sont soudés ensemble pour être façonnés à l’identique (il m’en faut 4 puisque je construis DEUX Pacific ETAT simultanément). |
Une fois l’ensemble mis en forme, les 4 pièces sont séparées par un coup de chalumeau. |
Les pièces sont pliées et une tôle formant nervure est soudée sur le côté extérieur. |
Présentation d’une pièce à son futur emplacement pour vérification. |
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Toujours côté gauche, confection et pose de la commande de marche. Après des dernières vérifications du bon fonctionnement sur rails, les ensembles peuvent à présent être séparés en vue de leur passage en peinture. |
Les faux longerons de bogies (Réf. bog 09, reliquat de l’ancien kit de tender 22 B M.T.), sont enfichés dans des trous percés dans le châssis massif. |
Un cadre est confectionné et ajusté à la base de la caisse en résine. Le rôle de cette pièce sera de faire la liaison entre le châssis et la caisse. |
Préparation de 4 supports de palpeurs de courant, qui seront soudés à l’intérieur des côtés du cadre. |
Les supports sont maintenant soudés aux endroits appropriés, de sorte que chacun de ces points fixes soit assez éloigné de la roue pour donner de la souplesse au fil palpeur. Par la même occasion, les marchepieds avant sont également soudés au cadre. |
Câblage avec du fil extra-souple. Les fils palpeurs (en bronze au phosphore de 0.30) sont isolés du tube laiton des supports par des sections d’isolant de fil téléphone. |
Des lests sont taillés dans des chutes de plomb, de façon à entourer les vis sans fin et donc se trouver chacun au droit de l’un des deux essieux moteurs. |
Pose des accessoires sur la caisse. |
Peinture de la caisse. Vert 306 pour les faces latérales et la face arrière, tout le reste noir mat. |
Pose des marchepieds à l’arrière, des plaques de numérotation et des décalcomanies. |
La loco, définitivement remontée après peinture, reçois ses tuyauteries ACFI, qui sont ensuite peintes avec la même peinture verte, au pinceau. |
Un timon est ajusté et les fils de liaison électrique sont équipés de raccords-tulipe à leur extrémité. A ce stade le modèle est déjà en fonctionnement. |
VUES DU MODÈLE TERMINÉ |
VUES DU MODÈLE SUR SAINTE PISTE |
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